Tout débute par la famille…
Par le mariage, et même dès les premiers temps d’une relation amoureuse un peu officielle, on s’invite dans l’histoire de la personne aimée, on découvre petit à petit son enfance, sa jeunesse, et bien sûr, sa famille. C’est l’occasion de réaliser que des différences existent entre ce que j’ai reçu et ce que l’autre a reçu et que cela nous fera inévitablement poser un regard différent sur les situations rencontrées…toute notre vie. Quel impact que ces 20 premières années de la vie et quelle influence ont nos parents et notre famille sur nous !
Et se poursuit selon ce que je décide !
Se pose alors la question pour un jeune couple de trouver la juste distance avec ses familles d’origine respectives pour décider librement d’un projet de vie personnel. Ce peut être une vocation très habituelle – mais souvenons-nous que même « ordinaire » notre vie doit nous faire tendre vers la sainteté – comme un appel plus particulier de se donner à deux dans une mission.
Prendre conscience.
Comment réussir alors à se départir de l’influence que pourraient avoir nos parents et beaux-parents respectifs ? Tout d’abord en en ayant conscience : est-ce eux qui raisonnent en moi, à ma place ? Attention, cela ne signifie pas prendre le contre-pied systématique de ce que j’imagine que mes parents auraient fait dans la situation traversée. L’adolescent rebelle doit s’effacer devant l’adulte responsable que je suis devenu. De même, il y a danger de nous construire en négatif par rapport à un parent qui aurait été défaillant, absent, indigne. Lui, c’est lui, et moi..c’est moi, avec toute la liberté qui m’est accordée pour écrire une nouvelle page de ma vie. Tout cela n’est pas facile du tout, et tous les couples sont confrontés à des ajustements nécessaires, plus ou moins douloureux. Il y a fort à parier que ce sujet soit dans le top 5 des disputes entre fiancés puis époux.
Concrètement que faire ?
- Ne pas se laisser envahir et suggérer à ma famille d’origine que mon couple a sa vie propre, avec le travail, les amis, les activités diverses. Pour cela, ne pas choisir la solution de facilité qui consisterait à passer toutes ses vacances chez ses parents et beaux-parents ou se mettre les pieds sous la table chez eux à chaque week-end. Eux-mêmes ne sont pas corvéables à merci et ont leur propre vie.
- Cultiver son projet de vie personnelle et en parler régulièrement à deux, cela peut aller du projet de déménagement qui nous éloignera de nos bases familiales, la prise d’un congé parental (et dire que maman était si fière de mon parcours universitaire et de mes débuts dans la vie active!), etc.
- Ne pas tout raconter à nos parents, à quoi bon donner le montant de nos salaires, le montant de notre épargne, etc..
- En toutes circonstances valoriser son conjoint, ne pas le contredire devant autrui. Faire front commun. Du côté des beaux-parents, valoriser son gendre, sa belle-fille.
- Se rappeler que les services, comme les gardes d’enfants, les dons, de quelques natures qu’ils soient, ne donnent pas tous les droits à ceux qui nous les procurent. Sinon, on tombe dans l’emprise.
- Mais avant toute chose, on devra essayer de ne pas réagir au quart de tour, de prendre un temps de réflexion, et de vouloir maintenir le lien. Il ne s’agit pas de faire souffrir nos ascendants, mais d’attribuer leur juste place aux uns et aux autres en prenant conscience que c’est pour chacun une occasion d’enrichissement. C’est particulièrement vrai au moment de l’arrivée de petits-enfants, mais cela mérite qu’on y consacre un autre article.
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