Séverine, instructrice FertilityCare nous explique ce qu’est la glaire cervicale et son rôle dans notre vie et notre cycle.
La glaire cervicale, cet écoulement souvent visible sur mes sous-vêtement, mérite d’être remise sur le devant de la scène ! Mal aimée, parce que considérée comme tabou ou sale, ses caractéristiques sont méconnues. Alors que sa présence est indispensable à la fertilité, elle est malheureusement méprisée. Et pourtant, elle m’est accessible et si précieuse !
Accessible parce qu’observable quant à sa couleur, sa consistance et son élasticité. Et si précieuse parce que ces qualités observées me permettent de me situer dans mon cycle ; elles me parlent de ma santé gynécologique, et finalement, de moi-même, jusqu’à me faire redécouvrir ma féminité. Je peux me connaître davantage si j’écoute mon corps, si j’apprends de cet écoulement qui fait que ce cycle est le mien, unique, et non celui de ma voisine. Décrypter cette glaire qui m’habite, c’est apprivoiser le dynamisme de ma fertilité et la femme que je suis.
Alors, qu’est-elle exactement ? Quelle est son rôle ? Que permet la glaire cervicale ?
Il s’agit d’une substance produite en permanence au niveau du col de l’utérus et qui s’écoule à l’entrée du vagin. Très riche en eau, sa consistance varie cependant au cours du cycle menstruel sous l’action des hormones propres à chaque phase. Après les règles, elle est opaque et peu élastique. Puis, sous l’action des œstrogènes, elle évolue, pour devenir moyennement puis très élastique, transparente et lubrifiante. Sa texture laisse alors passer les spermatozoïdes tout en assurant le « contrôle qualité », refoulant les gamètes malformées. De nature alcaline, elle neutralise l’acidité du vagin et possède également des nutriments permettant aux spermatozoïdes de vivre jusqu’à cinq jours, en attendant l’ovulation. Une fois celle-ci passée, sous l’action de la progestérone, elle redevient opaque et peu élastique. Cette consistance compacte ferme l’entrée du col et interdit tout passage aux spermatozoïdes. Elle joue ainsi le rôle d’une valve biologique.
En m’observant quotidiennement, je peux donc de l’adolescence à la ménopause, appréhender ma santé gynécologique, puisque la qualité de ma glaire reflète l’équilibre des hormones dont elle dépend. Elle me permet aussi de déterminer avec précision mes phases fertiles et infertiles. Chez le couple, elle fait naître un dialogue afin de redonner sa juste place à sa sexualité et par conséquence, de choisir ensemble et librement si l’on souhaite que telle union sexuelle soit potentiellement féconde ou pas.
Comme dans toute méthode d’observation et tout moyen de régulation naturelle de la fertilité, il y a un véritable émerveillement et une vraie liberté à se mettre au rythme de son cycle et non celui de ses envies ; je me reçois, je retrouve ma propre temporalité et au final, je me découvre comme femme, avec en moi la marque d’un Autre.
Alors ? C’est glaire ? 😉
Séverine de Montalembert
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